Les pièges des l'autoédition
Je connais là difficulté à se
faire publier. Je suis moi même passé
par l'édition classique, autrement dit, pour un éléphant, par un trou de souris. Comme
je ll'ai souvent dit, les grandes maisons d'éditions peuvent être comparées à des
haras qui possèdent déjà leurs chevaux de course. Ils ne forment que très peu de poulains. Un
ou deux par an. Quand on tire à trois cent mille exemplaires, on essaie de
mesurer les risques d'un retour au pilon. Je sais que l'époque n'est plus à la
patience. Mais, imaginez le nombre d'années et de manuscrits rejetés qu'ont du
endurer un Balzac et un Zola avant d'atteindre la notoriété. Déjà à l'époque,
ils avaient réussi à trouver une solution intermédiaire en publiant leurs
œuvres en feuilleton dans les quotidiens. Ils étaient payés au mot.
Aujourd'hui, l'édition électronique nous permet de gagner du temps. Le choix
est séduisant, entre ll'édition à compte d'auteur et l'autoédition. Dans le
premier cas, parmi, la multitude des plateformes qui vous promettent monts et
merveilles, se cachent aussi de véritables margoulins avec un seul objectif, vous
soutirer un maximum d'argent. Or écrire est un travail. Qu'il soit bénévole,
amateur ou professionnel, cela reste du travail. On ne doit en aucun cas payer
pour accomplir une tâche. Pas un centime. Au pire, on peut l'offrir
gratuitement et au mieux, on doit être rémunéré.
Évidemment, édition à compte d'auteurs et autoédition sont différentes. Maïs les règles qui les régissent sont les mêmes.
Dans le second cas, vous êtes l'éditeur. En cette qualité, vous devez engager une somme d'argent pour créer votre maison d'édition, au mieux une EURL Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée, (environ 500 euros de mise). Ce qui ne vous dégage pas des autres tâches pour protéger votre œuvre au national ou à l'international. Lé simple envoi d'une lettre recommandée ne vous protègera pas de la reproduction illégale. Il existe plusieurs niveaux de protection. ISBN , IIDREF etc.... La déclaration des revenus sur l'honneur, obligatoire, risque de vous poser des problèmes de gestion, surtout si vous vendez vos œuvres sans intermédiaire. Vous pouvez vous retrouver en face d'un contrôle fiscal.
De plus, en tant qu'éditeur indépendant, vous allez galérer pour vous faire indexer sur les plateformes des libraires. Donc, si l'on se lance dans l'autoédition, il faut avoir en tête que la mise de fonds n'est pas négligeable. Pas moins que le travail à accomplir en plus de celui d'écrire. Essayez de savoir si vous êtes un écrivain ou un chef d'entreprise qui vend ses livrés comme des savonnettes. Comment allez-vous concevoir votre livre ? Quand bien même vous parveniez à contourner les problèmes liés à la relecture, à la correction et à la maquette ? En le faisant imprimer ou enregistrer pour les nouveaux supports médiatiques? A vos frais? Comment le distribuerez vous ? À vos frais ? Comment le protégerez vous ? À vos frais ? Comment communiquerez avec votre lectorat ? À vos frais ?
D'où l'avertissement que j'émets dès le début de cette chronique. Nul ne doit payer pour un travail d'auteur.